Classico : une tradition pour les Ndjamenois

24 octobre 2014

Classico : une tradition pour les Ndjamenois

Le Classico communément appelé derby espagnol est un terme qui désigne la rencontre du football opposant le FC Barcelone et le Real Madrid. Depuis quelques années l’affrontement de ces deux clubs est devenu une tradition pour les Ndjamenois. Le jour du Classico est un jour spécial pour les enfants, les jeunes, les chauffeurs de minibus, de taxis, de moto-taxis, bref, tous les Ndjamenois.

Crédit: www.nmisr.com
Crédit: www.nmisr.com

 

Dans la journée du Classico il y a un changement d’ambiance, surtout pour un fan du Barça ou du Real Madrid. Il s’offre une nouvelle coiffure à la mode CR7, Neymar ou Messi. Mieux encore il y a des fans qui achètent un nouveau maillot, les minibus, les taxis et les moto-taxis (clando) sont marqués d’autocollants et des banderoles de ces clubs. Dans les carrefours, des débats sont ouverts au sujet du Classico. Les fans discutent en faisant allusions aux différentes qualités et défauts entre Messi et Ronaldo, Neymer et Bale, Kroos et Iniesta, etc. Parfois ça se terminent par des bagarres.

Des paris sont au rendez-vous. Des motos, des téléphones, de l’argent et même des copines sont mises pour prix. De fois, les maillots de perdants sont brûlés et la prise en charge du cocktail de la fin du match est assurée par les gagnants.

C’est aussi une occasion pour les détenteurs de cinés clubs d’augmenter le tarif de tickets d’entrée, qui est souvent le triple ou le quadruple du prix habituel. Je me rappelle du Classico de l’année dernière où j’ai acheté un ticket à 2000 FCFA pour assurer une place au cinéma le Normandie.

Dans certains quartiers comme le mien (N’Djari), les jeunes organisent un match appelé pré Classico, opposant les fans du Barça et du Real Madrid, qui, selon eux, va leur donner une idée sur le résultat du match du soir (le vrai Classico).

Des voitures de police circulent dans les rues, certaines sont garées devant les cinés clubs afin de dissuader d’éventuels « hooligan tchadiens ». Car il y a eu des bagarres et des morts dans les années précédentes.

Le Classico retrouve aussi ses effets dans les écoles, les lycées et les universités de Ndjamena. Le lendemain du match, à la première heure de classe, les enseignants et les élèves se chamaillent. Et parfois ça se termine mal pour l’élève qui taquine son professeur, surtout si celui-ci a perdu le match.

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