Tchad: si seulement…
Le Tchad, un pays où plus de 90 % de la population n’a pas accès à l’outil informatique, notamment l’ordinateur et plus de 95 % n’a pas accès à internet. C’est aussi un pays où l’État investit des milliards et des milliards pour faire de lui le hub des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Afrique à travers le Centre Africain des Technologies de l’Information (CATI). Mais où en est la jeunesse tchadienne à l’usage des TIC ? N’est-ce pas que l’État tchadien investit ces milliards pour construire des immeubles sans quoi mettre dedans ? Pour Docteur Tux, faire du Tchad le hub des TIC en Afrique c’est bien, mais former d’abord la jeunesse tchadienne à l’usage des TIC c’est encore mieux.
La vision du président de la République est de faire du Tchad le hub des TIC en Afrique. Mais où en est la jeunesse tchadienne à l’usage des TIC ? D’abord la jeunesse c‘est qui ? Ce n’est ni vous, ni moi. Ces sont ces enfants qui sont encore à l‘école maternelle et primaire et qui ont besoin d’être initiés à l’outil informatique. Introduire les TIC dans les écoles maternelles et primaires est une meilleure issue pour le Tchad de rattraper son retard technologique. L’ordinateur est un luxe au Tchad et l’internet est une pierre noire.
Si seulement chaque citoyen avait accès à l’électricité, si seulement l’État tchadien avait introduit l’enseignement des TIC dans les écoles primaires, si seulement 2/10 étudiants avaient un ordinateur, si seulement il y avait beaucoup d’écoles de formation en informatique, si seulement M. le ministre savait manipuler son ordinateur, si seulement le personnel administratif ne jouait pas aux cartes Spider Solitaire avec les ordinateurs de leurs bureaux, si seulement on peut trouver un cybercafé dans chaque arrondissement, si seulement un élève peut se connecter à l’internet une fois par mois, si seulement l’étudiant lambda avait une boîte électronique et si seulement les milliards et les milliards ont été investis dans l’éducation des enfants, nous en serons pas là où nous sommes, le Tchad n’en sera pas là où il est aujourd’hui.
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