Henri et le grain de haricot

25 juin 2015

Henri et le grain de haricot

A close up shot of some Tonka Beans (Mecredis / Fred Benenson/ Wikimedia Commons)
A close up shot of some Tonka Beans (Mecredis / Fred Benenson/ Wikimedia Commons)

Un conte sur l’importance de ne pas se montrer trop « gourmand »…

Il était une fois, Henri, un pauvre fermier, qui portait ses marchandises sur le marché. Il grognait en marchant, fatigué de ses malheurs. A son passage, un mendiant lui cria : « Je vous entends vous plaindre, mais qu’est-ce qui vous rend si malheureux ?« 

Henri s’arrêta et regarda l’homme étrange dans des vêtements en lambeaux. « Ma femme et moi sommes presque affamés » dit-il. Je travaille jour et nuit, et je prie, mais le bon Dieu doit être trop haut pour entendre mes prières. »

Le mendiant se lève, fouille dans sa poche et en sort un haricot. « Prenez ! Plantez-le dans vos champs, et je vous promets que cela vous transportera au ciel.«  Et il glisse la fève dans la main du fermier. Henri était sur le point de rire, quant à son grand étonnement, le mendiant disparu.

Que pouvait-il faire ? Naturellement, quand Henri rentra chez lui, il planta la graine, exactement comme le mendiant lui avait dit. Et à sa grande stupéfaction, le moment où elle était dans le sol, elle grandit d’un pouce de haut. « Impossible« , murmura Henri, n’osant croire ce qu’il venait de voir. Le lendemain matin, il vit que la plante avait augmenté de 10 pieds de haut. Le surlendemain, elle était encore plus élevée. Le troisième matin, il ne pouvait plus en voir le sommet.

Il commença alors à réfléchir aux paroles de ce vieux mendiant. « Eh bien, essayer de monter ne peut pas me nuire« , dit l’agriculteur qui commença à utiliser les tiges qui étaient aussi épaisses que des branches d’arbres comme des étapes de son ascension.

Henri grimpa pendant plusieurs heures jusqu’à ce que, enfin, il atteigne un champ avec des fleurs – le parfum des lys, lilas, gardénias, magnolias et du jasmin remplit ses poumons. Dans le centre du champ de fleurs, il vit un chemin, et il descendit de la tige pour le suivre.

Après une heure de marche, il arriva devant un magnifique manoir, et comprit que ce devait être la maison du Seigneur. Henri frappa à la porte, et un homme dans de magnifiques robes apparu.

– Oh mon Dieu! Que faites-vous ici, Henri ?, demanda-t-il.

– Je suis venu vous parler, Seigneur, dit Henri tranquillement. Je vous ai prié pour avoir une maison sur une colline et un peu d’économie pour m’aider dans les moments difficiles, mais vous n’avez jamais répondu à mes prières.

C’est tout ?, s’étonna l’homme en robe. Très bien, votre vœu est exaucé. Rentrez chez vous et vous verrez.

Henri se hâta de retourner sur le chemin de sa tige, et descendit aussi vite que possible pour revenir sur terre. Là, il trouva sa femme, Colette, plus heureuse que jamais, dansant et se réjouissant devant une jolie petite maison sur une colline. « J’ai trouvé un sac d’or sur la table à l’intérieur et quatre poulets dans la cour !« , dit-elle à son époux qui sourit, reconnaissant que ses prières avaient été exaucées.

La vie devint parfaitement heureuse à la maison. Mais le septième matin, Colette se réveilla et dit : « Je voudrais une maison plus grande. Pas toi ? Monte sur la tige de haricot et demandes en une. » Henri hésita, mais face à l’insistance de sa femme, il remonta vers la maison dans le ciel.

Quand l’homme en robe se présenta à la porte, Henri dit :

Pardon, mon Seigneur, mais ma femme me demandait si nous pourrions avoir une maison plus grande et peut-être un peu plus de fortune ? Et quelques serviteurs ?

Si tel est votre souhait, vous l’aurez, déclara le Seigneur. Maintenant, rentrez à la maison.

Une fois de plus, Henri courut chez lui, et cette fois il fut étonné de voir un château gardé par des fonctionnaires et sa femme vêtue de soie, avec des diamants étincelant sur ses doigts. « Tout cela est très bien, déclara Colette, mais honnêtement, je voudrais être une reine, Henri. S’il te plaît va demander au Seigneur tout cela. »

Henri secoua la tête : « Je ne peux pas faire une telle chose ». Mais face à l’insistance de sa femme, il reprit le chemin de sa tige une fois de plus pour aller voir le Seigneur.

Colette veut être une reine, murmura Henri, confus.

– Quoi ? demanda le Seigneur, surpris et un peu agacé. Il accéda pourtant à la demande d’Henri.

Lorsque le fermier retrouva sa maison, il vit sa femme entourée d’une mer de gardes, avec une couronne sur sa tête. Une ligne de ministres se trouvait à l’extérieur des murs du château, dans l’attente de pouvoir voir la reine.

 – Es-tu contente maintenant ?, demanda Henri à la nouvelle souveraine.

Non, je pense que je serais plutôt le Seigneur, déclara Colette. Tu vas devoir à nouveau grimper sur la tige…

Henri était mortifié, mais se plia une nouvelle fois aux désirs de sa femme. Cette fois, se trouvant face au Seigneur, il regarda fixement ses pieds pour dire : « Colette demande à être le Seigneur. »

L’homme à la robe explosa : « Tu es fou !« . Un instant plus tard, Henri était projeté dans les airs. Il atterrit sur la colline où s’étaient tenus quelques heures plus tôt une maison, puis un palais. Maintenant, il n’y avait que sa vieille cabane et Colette dans ses vêtements en lambeaux.

« Qu’est-il arrivé, Henri ?« , demanda-t-elle avant qu’un éclair ne foudroie la tige du haricot au sol, provoquant la chute de la tige magique, et condamnant le fermier et sa femme à devoir se contenter de ce qu’ils possédaient depuis le début…

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Commentaires

Emile Bela
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Tres belle histoire!
Felicitation!!!

Mahamat Nour
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C'est une histoire drole docteur tux. Ces pauvres doivent remercier le seigneur.