khudary

Moi,… formateur dans mon ancienne école

S’il y a quelque chose qui peut me faire beaucoup plus plaisir, c’est de me rendre utile pour une école qui m’a formé, d’aller transmettre mes acquis. Et s’il y a une chose dont je ne peux jamais oublier, ces sont les sept années passées à mon ancienne école. Le lycée de la Fidélité, une école qui m’a tout donné et a fait de moi ce que je suis.

Photo: entrée du Lycée la Fidélité         Crédit photo: khudary
Photo: entrée du Lycée la Fidélité Crédit photo: khudary

Je me rappelle le jour de ma première rentrée de classe dans cette école, tout a changé pour moi, une nouvelle école, une nouvelle année, un nouveau environnement et un nouveau défi à relever. La cour était pleine délèves qui étaient des inconnus pour moi, car je n’avais ni ami, ni frère dans cette école à cette époque.

J’ai passé une mauvaise année, c’était trop dur pour moi, je faisais toujours des kilomètres pour aller à l’école et j’ai été souvent en retard. Je pensais que c’était comme mon ancienne école primaire où les retards étaient permis. Or ce n’était pas le cas pour cette nouvelle école où la rigueur était de mise et la bonne conduite un code à suivre impérativement. Je me souviens encore de cette inscription sur le portail du lycée : « cinq minutes de retard = retour à la maison » . J’ai passé sept année dans cette école que je qualifiais de prison , tellement il y avait de rigueur et de sévérité de la part des surveillants de l’établissement.

Après mon Bac, j’ai du quitter le lycée pour poursuivre mes études supérieurs. Me voici à la porte de la Licence, et déjà l’envie de partager mon savoir m’a effleurée l’esprit. Je me suis toujours dis combien de fois il est beau d’enseigner, de partager ce qu’on a appris, d’aider une école qui nous a formé et se sentir utile envers une société. Me voilà aujourd’hui un formateur en informatique à mon ancienne école, le lycée la Fidélité, j’ai le plaisir de partager mes acquis avec mes petits, leur familiariser avec l’outil informatique. Je me sens heureux et fier de mon ancienne école.

Je partage cette joie avec tous mes amis, avec lesquels j’ai passé des bonnes années au lycée, je la partage aussi avec tous les blogueurs des la plate-forme Mondoblog, spécialement avec ceux de la nouvelle saison !


Tchad : habibi moufaliss ou « mon misérable chéri »

La Chine joue un grand rôle dans l’exportation des appareils téléphoniques sur le continent noir et répond ainsi aux attentes des africains. Et ce qui convient à leurs situations économiques, politiques et sociales. Dans la mesure ou la population africaine n’a pas les moyens pour utiliser les appareils de la dernière génération, la Chine a atteint une position de leadership dans l’industrialisation et l’exportation des divers produits.

Dans le cadre de sa campagne pour aider le continent (si c’était le cas), la Chine doit satisfaire tous les besoins du continent chaque fois qu’il aura besoin grâce à l’exportation des produits. Et parmi ses exportations il y a celle de téléphones plutôt lamentables.

Ces téléphones ne peuvent pas pénétrer dans les pays d’Amérique, d’Europe et quelques pays asiatiques. Et comme effectivement ils sont interdits dans ces pays, ils sont célébrés en Afrique.

Mais quel est le problème s’il y a une forte pénétration de ces téléphones en Afrique ?

Ici au Tchad par exemple, le téléphone Samsung couramment appelé habibi moufaliss qu’on traduit en français par « Mon misérable chéri » est le téléphone le plus utilisé. Les entreprises qui le fabriquent ont réussi à faire le choix de l’endroit idéal pour la vente, et cet endroit c’est l’Afrique (la poubelle de la chine). Jusqu’à ce qu’on qualifie tout téléphone de chinois, et même si c’est dernier n’est pas fabriqué en Chine.

Photo de habibi moufaliss          Copyright:  www.tunisianet.com.tn
Photo de habibi moufaliss Copyright: www.tunisianet.com.tn

Le téléphone habibi moufaliss possède une excellente batterie, qui peut durer jusqu’à deux (2) semaines parfois. Cependant il ne possède pas une caméra ni une carte mémoire pour le stockage des sons, des images, des vidéos, ni un moyen pour faire des enregistrements audio. Sa seule fonctionnalité est celle de passer ou recevoir des appels et l’envoi ou la réception des messages (SMS). Et cela ne consomme pas beaucoup d’énergie. Il peut aussi être utilisé comme une torche. C’est ce qui caractérise le misérable (d’après ceux qui l’ont nommé habibi moufaliss), comme le nom de l’appareil l’indique.

Et toute personne qui n’a pas la capacité d’acheter un Smartphone tel que Samsung Galaxy, Iphone, BlackBerry ou autres, il peut facilement acheter un habibi moufaliss et sera content avec ça. S’il n’a pas envie de se connecter à l’internet, d’envoyer ou recevoir des mails, de télécharger des diverses applications, ni utiliser Facebook et Twitter, alors il est satisfait avec habibi moufaliss.

Moi …et habibi moufaliss

Jusqu’à nos jours, je ne sait pas pourquoi on lui a donné le nom de habibi moufaliss alors que même les utilisateurs de Smartphones l’utilisent. Pour moi, il n’y a pas un rapport entre la misère d’un « chéri » et ce téléphone. J’ai remarqué que toute personne qui a perdu son Smartphone utilisera un habibi moufaliss, le temps d’acheter un autre téléphone. Et une fois utilisé celui-ci, il ne peut plus le lâcher, car c’est un téléphone agréable à utiliser.

Après le vol de mon téléphone Samsung Galaxy, je suis retourné dans le monde des classiques et suis devenu un grand utilisateur de habibi moufaliss, parfois appelé aussi « akhti chifiley naali » qu’on traduit par « Ma sœur, allume ta torche je veux voir mes chaussure ». Ici on fait allusion aux personnes qui utilisent la torche de habibi moufaliss pour identifier leurs chaussures dans la nuit, surtout après une cérémonie, un dîner ou tout autre rassemblement.


Les #11 raisons qui m’ont poussé à migrer vers les systèmes libres (open source)

GNU/Linux
GNU/Linux (open source) Crédit: commons.wikimedia.org

Des mots « crack », « clé d’activation », « virus », « antivirus », etc. sont fréquents quand j’utilisais des systèmes non libres (propriétaires, par exemple Microsoft Windows). Je me suis toujours demandé s’il ya des systèmes sans virus? Sans à avoir activé après l’installation ?

J’ai regardé des films, des séries, des émissions où des gens n’utilisaient un autre système que Windows. J’ai toujours apprécié leur façon d’utiliser l’ordinateur, car ils ne travaillent qu’avec le clavier sans baisser la tête. J’ai toujours été curieux jusqu’à ce que j’ai appris le nom des systèmes qu’ils utilisaient. Ce sont des systèmes libres (open source). Laissez moi vous raconter la suite l’histoire…

Durant deux ans, j’ai cherché à comprendre ce système libre, mais je ne suis pas parvenu à les trouver. Motif : j’étais encore sur le banc de l’école et je n’ai pas eu la chance d’élargir mes recherches car l’internet est inaccessible entre temps.

Déjà en 2011, J’ai vu un système dont l’apparence est attirante et différent des systèmes que j’ai l’habitude d’utiliser, installé sur un ordinateur. J’ai demandé au propriétaire, il m’a répondu que c’est un système libre (GNU/Linux) qui s’appelle Ubuntu. Après une longue discussion avec cette personne, j’ai découvert de choses très intéressantes et là, je me suis dis qu’il y a onze (11) raisons pour que je migre vers ce système :

Raison 1 : Je n’ai pas à me soucier des cracks et des clés d’activation pour le système et pour les logiciels que s’installe. Bref, je n’ai pas à acheter des licences pour utiliser ces systèmes.

Raison 2 : Mon ordinateur ne sera pas menacé par des virus, autrement dit mon système ne reconnaîtra pas les virus.

Raison 3 : Le simple fait qu’il soit différent (apparence, fonctionnalités, etc.) de Windows m’a poussé à l’utiliser (j’ai toujours aimé la différence).

Raison 4 : Je peux l’utiliser (surfer sur internet, faire des copies, écouter de la musique, etc.) sans même l’installer.

Raison 5 : Tous les logiciels se trouvent dans un panier (un logithèque), je peux télécharger, installer et désinstaller à ma guise.

Raison 6 : Je peux faire tourner plusieurs bureaux en même temps, voire autoriser plusieurs utilisateurs à se connecter et à utiliser la machine en même temps.

Raison 7 : Je peux utiliser à peu près n’importe quel matériel en sachant que le pilote est déjà présent dans le système d’exploitation… j’élimine ainsi la nécessité de rechercher le site du fabriquant pour trouver ce pilote

Raison 8 : Je peux distribuer des copies de mon système d’exploitation et des programmes qui tournent dessus sans violer aucune loi, gouvernementale, éthique ou morale, parce que tout a été prévu dans ce sens (le sens du partage).

Raison 9 : Je peux installer une vingtaine de programmes par une simple commande.

Raison 10 : Je peux obtenir les dernières versions du système d’exploitation qui fonctionnent plus rapidement sans toucher au matériel.

Raison 11 : Et enfin si j’ai une question, ce n’est pas un ami mais c’est une communauté pour pourra me répondre.

J’ai ainsi tracé tout mon chemin. L’an 2011, onze raisons m’ont encouragé et pousser à faire ce très long parcours (téléchargement, discussion, essai et installation) jusqu’à mon atterrissage dans le monde du libre. Un monde de partage et de collaboration où je me sens enfin libre d’utiliser un système que j’ai toujours rêvé.

Et c’est la fin de l’histoire !


Les tops et les flops du SITIC 2014

Tops et Flops  Copyright: www.nerdsrevenge.it
Tops et Flops Copyright: www.nerdsrevenge.it

Le pré-Salon International des Technologies de l’Information et de la Communication (Pré-SITIC) organisé le 15 août 2014 au palais du 15 janvier à N’Djamena était une simulation du SITIC, un salon qui est organisé pour la première fois au Tchad du 09 au 12 septembre 2014.

L’objectif de cette simulation est de savoir si la jeunesse tchadienne pourrait organiser ce salon international.

Le Pré-SITIC était presque parfait, nous avons pensé déjà à un salon International parfait, permettez moi de vous raconter les tops et les flops du SITIC 2014…

  1. Les tops

  • Jerry et ses surprises

En collaboration avec l’Association pour le Développement de l’Informatique Libre au Tchad (ADIL), les membres du JerryClan Tchad ont réussi à partager un stand commun où ils ont pu exposer un jerry, un ordinateur en bidon. Ayant reçu plus de visite, ce dernier a flatté beaucoup de monde, car il y avait sur la table du stand un bidon et un écran allumé à côté. La grande surprise était faite au président de la République Idriss Deby Itno, accompagné de son homologue Mauritanien où il a pu poser trois bonnes questions pour en savoir plus sur Jerry.

  • Guiagoussou Rabha Hania et le Water Saver

Guiagoussou Hania  crédit photo: www.sitic.td
Guiagoussou Hania crédit photo: www.sitic.td

Guiagoussou Rabha est une petite fille tchadienne agée de 15 ans et vivant aux États-Unis, elle avait mis en place un système de sauvegarde d’eaux, ce système est implémenté dans un Raspberry PI est manipulable par un ordinateur via une interface. Ce système a pour slogan « utilisez l’eau que si et lorsque c’est nécessaire ». Elle a reçu le troisième prix et est retournée avec une somme de cinq millions de francs CFA.

  • Le lancement du CATI

Photo de CATI Copyright: khudary
Photo de CATI Copyright: khudary

Centre Africain des Technologies de l’Information (CATI) est une promesse que le chef de l’État tchadien a fait à la jeunesse africaine pour les recherches technologiques, l’innovation et le développement des TIC.

Ce centre a été lancé le deuxième jour du SITIC sur la présence de quelques membres du gouvernement et du parlement ainsi que des invités.

2. Les flops…

  • Une image qui fait mouche

Une image qui fait mouche     Copyright: www.sitic.td
Une image qui fait mouche Copyright: www.sitic.td

Je ne sais pas si c’est la négligence, ou simplement le webmaster n’a pas eu le temps de regarder l’image avant de la mettre sur le site web du SITIC. Les questions dont je me pose sont :

Comment cette mouche a pu se retrouver dans l’image ?

Pourquoi il n’a pas utilisé la version originale du logo de FM SITIC ?

  • Un compte twitter pour SITIC inactif

Un compte qui, normalement devrait être mis à jour chaque minute (au moins) pour couvrir tout le déroulement du salon et informer les gens en temps réel sur l’avancée des événement se retrouve jusqu’aujourd’hui avec 12 tweets dont le dernier a été tweeté le 06 septembre 2014, trois (3) jours avant le SITIC.

Je me demande pour quel but nous utilisons les réseaux sociaux s’ils ne sont pas utilisés pendant un salon international des TIC ?

 

  • Une journée entière sans internet

Une journée entière sans internet lors d’un salon international des TIC, c’est merdique. Nous sommes restés comme des observateurs sans rien faire, ni de tweets, ni des publications, NI RIEN. Et le plus dur est d’avoir resté sous la chaleur caniculaire deux heures avant l’arrivée du chef de l’État. Regardez plutôt ce tweet :

    • Un Salon International dans l’obscurité

 

Une coupure d’électricité en pleine conférence, sous quel thème ? Pouvez vous l’imaginer ? Sous les thèmes : les énergies renouvelables. Regardez plutôt ces tweets :


WenakLabs a organisé une formation sur le blogging

Mondoblogueurs crédit photo: Korom Mahamat
Mondoblogueurs crédit photo: Korom Mahamat

Lorsqu’on cherche les images du mot « Tchad » sur Google, on tombe souvent sur des images des guerres, des enfants affamés, de la savane, etc. bref, des images qui ne reflètent pas vraiment les réalités de ce beau pays (bien sûr qu’il y a ce côté négatif), alors qu’il y a aussi des belles images, des bons côtés qui ne sont pas présents sur le web. Mais comment le monde regardera ces bons côtés s’il n’y a que ses horreurs sur le web ? Et comment montrer ces bons côtés au reste du monde ?

C’est dans cette base que WenakLabs (un collectif qui regroupe les mondoblogueurs de RFI et les membres du JerryClan Tchad) a organisé une formation sur le blogging pour que nous, jeunesse tchadienne puissions s’exprimer et montrer aux autres qu’il y a aussi des images positives pour le Tchad.

Cette formation s’est déroulée dans les locaux de la Maison des Medias du Tchad le samedi 23 août 2014 où une vingtaine des personnes (des journalistes, informaticiens et quelques étudiants) ont participé. Elle s’est basée principalement sur ces points :

  • Qu’est-ce qu’un blog ? qu’est-ce qu’un bloggeur ?

  • Différents types de blog ;

  • Charte d’un bloggeur ;

  • Différence entre un bloggeur et un journaliste ;

  • Open Data ;

  • Création et personnalisation d’un blog ;

  • Sécurité numérique.

A la fin d’une journée pleine d’explication, d’animation, de démonstration et de débat, tous les participants ont appris quelque chose sur les points cités ci-dessus et au moins la moitié a créé son blog. « Cette formation était un succès pour ce collectif et aussi pour nous les participants », a exprimé l’un des participants.

Un mini workshop organisé par JerryClan Tchad

A la fin de la journée, les membres du JerryClan Tchad ont fait un mini workshop où ils ont réussi à expliquer aux participants ce que c’est l’apprentissage par expérimentation en montant un Jerry sur place. C’est-à-dire chacun des participants peut monter démonter sa propre machine et que ce n’est pas sorcier !

Mini workshop crédit photo: Korom Mahamat
Mini workshop crédit photo: Korom Mahamat


Jerry computer : un ordinateur mais pas comme les autres…

Rien n’est plus innovant de construire quelque chose à partir de récupération, ou de fabriquer un objet à partir de rien. Et surtout, de fabriquer une chose qui n’a jamais existé. Permettez-moi de vous présenter Jerry, un jerrycan, un bidon, ou appelez ça comme vous voulez (même en votre langue maternelle). Qu’est ce je disais déjà ? Ah oui je veux vous présenter Jerry, un ordinateur mais pas comme les autres. Bien qu’il ne soit pas d’origine tchadienne et qu’il a déjà presque cinq (5) ans, il est toujours d’actualités et restera toujours une innovation.

Photo de Jerry, crédit photo: khudary
Photo de Jerry, crédit photo: khudary

Mais comment je vais définir Jerry ? Dans sa définition la plus simple, un Jerry est un ordinateur low-cost (c’est-à-dire à bas coût), construit à partir des matériels informatiques récupérés, montés dans un bidon de vingt (20) litres et sur lequel tourne un système open source (libre).

Origine de Jerry.

Il n’est pas évident qu’un ordinateur soit toujours un ensemble des composants enfermés dans un boîtier métallique, le projet Jerry DIT (Jerry Do It Together) voit la technologie d’une autre façon et souhaite mettre en application les valeurs présentées dans son manisfesto. C’est-à-dire la démocratisation du savoir. C’est ainsi que Jerry est né à Paris en 2011 à la suite d’une collaboration entre Hedera Technology, une start-up créée par Antoine Casting et Jérémie Bourdoncle, et trois (3) étudiants en design : Laure Guilledou, Xavier Auffret et Chemsedine Herriche. C’est un ordinateur fabriqué à partir de pièces informatiques recyclées et d’un jerrycan. Les makers de Jerry DIY (Jerry Do It Yourself) se sont constitués en communauté : c’est la communauté Jerry Clan.

Les avantages d’un Jerry.

En parlant des avantages, Jerry en a plusieurs. Grâce à sa construction avec des matériels informatiques récupérés, il contribue à la lutte contre la pollution environnementale ( 50 millions de tonnes de déchets électroniques dans le monde, 18 % de déchets sont recyclés). Ensuite, sa fabrication en équipe favorise la transmission de savoir et de savoir-faire. Il est aussi accessible financièrement par rapport à un ordinateur normal et par rapport aux fonctionnalités qu’il apporte. Et en fin Jerry est propulsé des logiciels libres.

La naissance de Jerry au Tchad.

Abdelsalam Safi, un jeune passionné des TIC et surtout des logiciels libres, avait mis en place un petit laboratoire où ses étudiants viennent faire des recherches (dans le domaine de TIC bien sûr), partager des idées … et, qui avec le temps avait découvert sur le net des gens qui fabriquaient des ordinateurs avec des bidons et des matériels issus de la récupération. Aussitôt toute l’équipe est informée et elle s’est référée sur le site web et le blog de la communauté JerryClan.

Après trois semaines des récupérations des composants, des tests et de découpage, un Jerry Computer a vu le jour : c’est le premier Jerry né au Tchad.